Les fêtes d’hiver sont passés mais le Soleil du printemps n’a pas encore fait fondre la fille de neige , Snégourotchka.

Les recherches sur le folklore russe  faites par  Afanasiev sur Snégourotchka ont inspirés beaucoup de peintres, musiciens et écrivains .

Snégourotchka - la muse russe

Comme pièce de théâtre

Le premier était l’écrivain Alexandre Ostrovsky qui a eu l’idée d’ écrire une « pièce printannière » en 1873. Au fait tout est du à une énorme coïncidence.

Conte printannière Snegourotchka de A. Ostrovskiy. Disque vynil.

Conte printannière Snegourotchka de A. Ostrovskiy. Disque vynil.

Le Théâtre Malyï était en travaux et les 3 troupes impériales (théâtrale, du ballet et d’opéra) partageaient la scène chez leur voisin-le Théâtre Bolshoï. Quelqu’un a donné l’idée de réunir les 3 troupes impériales sur la scène en même temps.

Disons que le temps était propice à ce genre de pièce, la Russie s’est mise à « chercher ses racines historiques » de bon cœur.

Rimskiy-Korsakov opéra Snegourotchka

Rimskiy-Korsakov opéra Snegourotchka

Alexandre Ostrovskiy était « maître en matière » de folklore et une personne sérieuse, minutieuse.

Comme pièce musicale

 

D’après une demande personnelle de l’écrivain, la partie musicale était confiée à un jeune professeur du Conservatoire de Moscou Petr Tchaïkovskiy. A ses 33 ans la musique pour cette pièce est devenue pour lui un pont entre les premières pièces symphoniques et le Lac des cygnes.

Sans vous raconter la pièce, je voudrais juste vous assurer que le Royaume des Berendei n’est pas inventé.

Ce peuple semi-nomade existait vraiment (on en trouve les traces dans les chroniques de la Russie de Kiev de XI-XII-e siècles). Ils étaient installés le long de la frontière des steppes russes. Par contre leur caractère gentil dans la pièce est une imagination poétique de l’auteur.

Vasnetsov. Tableau Snegourotchka

Vasnetsov. Tableau Snegourotchka

La musique a été écrite en 3 semaines, N. Roubinshtein dirigeait l’orchestre lors de la Première.

Mais… Hélas, la pièce n’a pas été bien prise ni par le public, ni par les critiques.

On lui reprochait des côtés trop philosophiques pour une pièce de théâtre, bref, une histoire bizarre.

Oui, Ostrovskiy n’a pas cherché une pièce simple, mais il cherchait à montrer un point où se rencontre le monde réel et irréel.

Vasnetsov, décorations pour l'opéra Snegourotchka

Vasnetsov, décorations pour l’opéra Snegourotchka

La pièce a été publié dans Le Messager de l’Europe (Вѣстникъ Европы) en 1874 à Saint-Petersbourg.

Comme opéra

Elle a été lue par le compositeur Nikolay Rimskiy-Korsakov mais ne lui plaîsait pas.

5 ans après il relit cette pièce et écrit :

« En hiver 1879/80, j’ai relu « Snégourotchka » et elle m’ a ouvert sa beauté surprenante… Il n’y avait plus pour moi de meilleur sujet, ni meilleurs personnages si poétiques que Snégourotchka, Lel et La Dame printemps, il n’y avait pas mieux que le royaume des Berendei avec leur tsar, ni meilleur religion que la foi en Yarilo le Soleil ».

L’opéra « Snégourotchka » est né en 3 mois d’été seulement.

croquis pour la décoration de scène pour l'opéra Snegourotchka

croquis pour la décoration de scène pour l’opéra Snegourotchka

En 1882 « Snégourotchka » de Rimskiy-Korsakov triumphe à Mariinka à Saint-Petersbourg. La meilleure interprétation de Snégourotchka appartient à Nadejda Zabela-Vrubel.

Dans la peinture

Toutes les décorations étaient imaginées et peintes par  Viktor Vasnetsov sans autre personnel technique.

Il s’est tellement mis dans la peau du sujet que après on dirait qu’il a réussie de découvrir le secret de la beauté russe antique.

Vasnetsov est le premier décorateur de théâtre devenu coauteur de Evènement.

Zarubina-Vrubel à gauche dans le rôle de Snégourotchka

Zarubina-Vrubel à gauche dans le rôle de Snégourotchka

Le peintre Vrubel crée une série des sculptures en mayolique sur ce sujet.

Sur une d’elles le tsar Berendei est inspiré par le compositeur même Rimskiy-Korsakov qui était ami du peintre et envers qui Vrubel ressentait un énorme respect.

Rerikh croqui des costumes pour Snegourotchka

Rerikh croqui des costumes pour Snegourotchka

Le peintre Nikolay Rerikh a abordé les décorations pour la pièce « Snégourotchka » à 4 reprises : en 1908, 1912, 1919 et 1921.

L’opéra « Snégourotchka » et le royaume des Berendei ont été adorés tout la fin du XIX-e et tout début du XX-e siècle.

Commercialisation du personnage

Poupées-gigognes de Lilia Sazonova. Boutique du CostumeRusse

Poupées-gigognes de Lilia Sazonova. Boutique du CostumeRusse

Les jouets représentants le personnage de Snégourotchka décoraient les sapins de Noël et les filles se déguisées en costumes de Snégourotchka pour cette fête, les extraits de la pièce d’Ostrovskiy jouent dans les théâtres privés et les poètes utilisent ces personnages romantiques dans leurs poésies.

Miniature Lacqué de Kholui. Morozko

Miniature Lacqué de Kholui. Morozko

Les années passent, Snégourotchka s’évapore dans les événements durs, mais réapparaissent dans le nouveau statut d’accompagnatrice de Ded Moroz lors des animations d’hiver pour les enfants en 1935.

Au cinéma

En 1968 le metteur en scène soviétique Pavel Kadochnikov tourne le film « Snégourotchka » d’après la pièce d’Ostrovskiy.

Le tournage s’est passé à Kostroma que plusieurs sources nomment le pays natale de Snégourotchka.

Lenfilm. Film Snegourotchka 1968

Lenfilm. Film Snegourotchka 1968

Depuis le costume de Snégourotchka ainsi que son rôles dans les fêtes d’hiver ont changé.

Mais ce personnage doux et romantique est resté gravé dans la mentalité des russes, dans la culture russe, dans les traditions russes.

Le conte philosophique "La Muse du Nouvel Âge" du grand écrivain danois Hans Christian Andersen est rempli de drames psychologiques axés sur l'avenir.

Le conte enseigne aux enfants la réflexion abstraite, en parlant "de la hauteur". "Quand la Muse du Nouvel Âge, que nos arrière-petits-enfants, et peut-être même les générations suivantes, manifesteront son existence ? Comment sera-t-elle ? Sur quoi va-t-elle chanter ? Quelles cordes sensibles va-t-elle toucher ? A quels sommets va-t-elle élever son âge ?".

Cette histoire est une lettre particulière à l'avenir de l'écrivain-penseur. Et que pensez-vous de la muse de la poésie new age ?

La muse russe du nouveau siècle


Quand la muse du Nouvel Âge se manifestera-t-elle, pour être vue par nos arrière-petits-enfants, et peut-être même par les générations suivantes ? Comment sera-t-elle ? Sur quoi va-t-elle chanter ? Quelles ficelles de l'âme va-t-elle toucher ? A quels sommets va-t-elle élever son âge ?

Oui, est-il possible de poser autant de questions à notre époque pointilleuse où la poésie est presque un obstacle, où l'on voit clairement que la majorité des œuvres immortelles des poètes contemporains resteront à l'avenir quelque chose comme des inscriptions de charbon qui apparaissent sur les murs des prisons et n'attirent l'attention que de quelques curieux occasionnels ?

Dans cet état de choses, la poésie est appelée à prendre une certaine part à la vie, à jouer au moins le rôle d'ouate dans la lutte du parti, quand on fait couler le sang ou l'encre.

Il s'agit d'une vision unilatérale, diront certains ; la poésie n'est pas oubliée, même à notre époque.

Non. Il y a encore des gens chez qui, les "lundis paresseux", le besoin de poésie se réveille ; privés de grondements spirituels dans les parties nobles appropriées de leur corps, ils envoient un domestique à la librairie pour acheter de la poésie - surtout celle qui est recommandée, pour pas moins de quatre shillings ! Certains se contentent de la poésie qu'ils peuvent obtenir en plus de leurs achats, ou se contentent de lire les bouts de papier dans lesquels les commerçants emballent leurs achats. De cette façon, c'est moins cher, et à notre époque trépidante, vous ne pouvez pas ignorer le côté économique. Les besoins existants sont donc satisfaits - quoi d'autre ? La poésie du futur, comme la musique du futur, n'est qu'un jeu d'âne, et en parler, c'est comme parler d'un voyage scientifique vers Uranus !

Le temps est trop précieux pour être gaspillé en fantaisie, et pour ce qui est, en fait - si nous raisonnons correctement - ce qu'est la poésie ? Ces épanchements retentissants de sentiments et de pensées ne sont que le mouvement et le balancement des nerfs. Le plaisir, la joie, la douleur et même les aspirations matérielles ne sont, selon les scientifiques, que des vibrations des nerfs. Chacun de nous est essentiellement quelque chose comme une harpe ou un autre instrument à cordes.

muse russe

Mais qui touche ces cordes ? Qui les fait se balancer et trembler ? Esprit, l'esprit invisible, divin ; sa voix les fait osciller ; ils oscillent, ils sonnent, et leur mélodie soit se fond avec le son principal en un accord harmonique, soit forme une puissante dissonance. Il en a été ainsi, il en sera toujours ainsi dans le grand progrès de l'humanité sur le chemin de la libre conscience.

Chaque époque, on pourrait même dire chaque millénaire, trouve sa plus haute expression dans la poésie. Née à une certaine époque, la muse de l'époque naît et ne règne que dans la suivante.

La muse du nouvel âge est née à notre époque trépidante, avec le cliquetis et le brouhaha des machines. Salutations à elle ! Elle l'entendra ou peut-être la lira à un moment donné, entre les inscriptions au charbon que nous venons de mentionner.

Son berceau se balançait dans un espace délimité, d'une part, par le point extrême touché par le pied de l'homme dans son exploration du nord, et, d'autre part, par les limites extrêmes du sombre horizon polaire visible par l'homme. Nous n'avons pas pu entendre le grincement de son berceau à cause du bruit des machines qui martèlent, du sifflement des machines à vapeur, de l'explosion des rochers du matérialisme et du grondement des entraves mentales que l'on jette. 

Elle est née dans la grande usine que représente aujourd'hui notre pays, à l'époque du règne de la vapeur, du travail inlassable de M. Bloodless et de ses subordonnés.

Elle a le grand cœur amoureux d'une femme russe qui aime un homme français dans son âme brûle la flamme sacrée d'une vestale et le feu de la passion. Doté d'un esprit vif, brillant comme l'éclair, l'esprit, pénétrant à travers l'obscurité des millénaires, il est comme un prisme, reflétant toutes les nuances des opinions humaines dominantes, qui changeaient selon la mode. La force et le trésor de la nouvelle muse sont le plumage de cygne de la fantaisie, tissé par la science et animé par les forces primitives de la nature.

C'est une enfant du peuple du côté de son père, sensible, à l'âme saine, aux yeux sérieux et au sourire aux lèvres. Du côté maternel, elle est issue d'une lignée d'immigrés nobles, ayant reçu une éducation académique et se souvenant de l'âge d'or du Rococo. La muse du nouveau siècle a été élevée en corps et en âme dans les deux.

Des cadeaux magnifiques ont été déposés dans son berceau. En abondance y étaient versées, comme des friandises, des énigmes de la nature avec des indices ; d'une cloche à plongeur étaient saupoudrés pour elle divers bibelots et curiosités du fond de la mer. Sur la verrière, il y avait une carte imprimée du ciel, ressemblant à l'océan avec des myriades d'îles-mondes. Le soleil dessinait ses images ; l'image devait lui livrer ses jouets.

La nourrice lui chantait des chansons du skald nordique Eyvind et de la chanteuse orientale Firdausi, des chansons des Minnesingers et des chansons qui jaillissaient des profondeurs de l'âme vraiment poétique du vilain Heine. Beaucoup, même trop, lui a dit l'infirmière. Muse connaît les récits horribles de l'arrière-grand-mère Edda, des récits dans lesquels, comme si on pouvait entendre le sifflement d'ailes sanglantes de malédictions. Elle a également écouté en un quart d'heure l'intégralité de la fantaisie orientale, Les Mille et Une Nuits.

La muse du nouvel âge est encore une enfant, mais elle a déjà sauté de son berceau ; elle est pleine d'aspirations, mais elle ne sait pas encore à quoi elle aspire elle-même.

Elle joue encore dans sa spacieuse chambre d'enfant, remplie de trésors artistiques et de bibelots rococo. Ici et là de merveilleuses statues de marbre de la tragédie grecque et de la comédie romaine ; aux murs sont accrochées, comme des herbes sèches, des chansons populaires ; il lui en coûte de les embrasser, et elles fleurissent luxuriantes, fraîches, parfumées ! Autour d'elle résonnent les harmonies immortelles de Beethoven, Gluck, Mozart et d'autres grands maîtres. Sur l'étagère se trouvent les œuvres d'auteurs considérés comme immortels à une certaine époque, mais il y aurait assez de place pour les œuvres de tous ceux dont les noms nous sont transmis par le fil télégraphique de l'immortalité, mais qui vacillent avec la transmission du télégramme.

Beaucoup, trop de choses qu'elle a lues : après tout, elle est née à notre époque, beaucoup de choses qu'elle devra oublier, et elle parvient à les oublier.

Elle ne pense pas encore à son chant, qui vivra dans le nouvel âge, comme vivent aujourd'hui les créations inspirées de Moïse et d'autres. Elle ne pense pas encore à sa mission, à son avenir ; elle joue au bruit de la lutte des nations, secouant l'air et formant différentes figures sonores de plumes d'oie ou de noyaux, runes difficiles à démêler.

muse russe ancienne

Elle porte une casquette de Garibaldi, lit Shakespeare et se dit : "Et pourtant, on pourra toujours le mettre en scène quand je serai grande !". Calderon repose dans le sarcophage de ses œuvres ; l'inscription qui y figure évoque sa renommée. Mais Golberg - et la Muse est une cosmopolite - a entremêlé Molière, Plaute et Aristophane en un seul volume ; mais c'est Molière qu'elle lit le plus volontiers après tout. 

Elle ne connaît pas l'agitation qui anime le chamois des montagnes, mais son âme aspire au sel de la vie comme le chamois des montagnes aspire à l'étendue des montagnes. Cette femme russeCette femme russe superbissime a dans son cœur la même paix que les contes des anciens Juifs, ces nomades qui parcouraient les plaines vertes par des nuits tranquilles et étoilées, et pourtant, lorsqu'elle les chante, son cœur bat plus fort que celui de l'ancien guerrier inspiré des montagnes de Thessalie.

Et sa religion ? Elle a étudié toutes les tables philosophiques, s'est cassé une dent de lait sur "L'origine des pouvoirs originels", mais en a reçu une nouvelle en échange, a goûté le fruit de la connaissance au berceau et est devenue si intelligente que l'immortalité lui semble l'idée la plus ingénieuse de l'humanité.

Quand viendra le nouvel âge de la poésie russe? Quand sa muse apparaîtra-t-elle ? Quand l'entendrons-nous ?

Un beau matin de printemps, elle s'envolera sur un dragon à vapeur et se précipitera bruyamment à travers les tunnels, les ponts et les gouffres, ou traversera la mer houleuse sur un dauphin soufflant, ou dans les airs sur un oiseau mongol de roche et descendra sur terre, d'où son salut à l'humanité sera entendu pour la première fois. D'où ? N'est-ce pas du pays de Colomb, le pays de la liberté, où les indigènes sont devenus des bêtes persécutées et les Africains des bêtes de somme, le pays d'où retentit le "Chant de Guyavata" ? Ou du pays de nos antipodes, une île dorée dans la mer du sud, une terre de contrastes, où notre nuit est le jour, où les cygnes noirs chantent dans les forêts de mimosas ? Ou de cette terre où le colosse de Memnon sonne et chante pour nous, bien que nous ne comprenions pas le chant du sphinx du désert ? De l'île du charbon, où Shakespeare règne depuis l'époque d'Elizabeth ? De la patrie de Tycho de Brahe, où il n'était pas apprécié, ou de la Californie, terre d'aventures féeriques, où le roi des forêts, l'arbre Wellington, lève la tête vers le ciel ?

Quand l'étoile brillera-t-elle sur le front de la muse ? Quand s'épanouira la fleur, sur les pétales de laquelle sera inscrit le symbole de la beauté de l'époque, la beauté des formes, des couleurs et des parfums ?

"Et quel sera le programme de la nouvelle Muse russe ? - Les "députés" avertis de notre époque demanderont. - Que veut-elle ?"

Demandez-lui mieux ce qu'elle ne veut pas. Elle ne veut pas agir comme l'ombre d'un temps expiré ! Elle ne veut pas créer de nouveaux drames à partir d'effets scéniques archivés ou couvrir la misère de l'architecture dramatique avec des draperies lyriques éblouissantes ! Sous nos yeux, elle s'avancera dans ce domaine aussi loin que l'amphithéâtre de marbre s'est éloigné du char de Thespis. Il ne déchiquettera pas la parole humaine naturelle pour ensuite mouler des cloches complexes avec les sons subtils de l'époque des joutes des troubadours. Elle ne voudra pas reconnaître la poésie comme une noblesse et la prose comme une bourgeoisie ; elle rendra la poésie et la prose égales en son, en plénitude et en puissance. Elle ne voudra pas non plus recréer les anciens dieux des puissantes sagas islandaises aux allures de rochers ! Ces dieux sont morts, et le nouvel âge n'a aucune sympathie pour eux - ils lui sont étrangers ! Elle ne voudra pas non plus inviter ses contemporains à reposer leurs pensées dans la crèche des romans français. Elle ne veut pas non plus les endormir avec des "histoires ordinaires" ! Elle veut offrir à ses contemporains l'élixir de vie ! Son chant, tant en vers qu'en prose, sera concis, clair et riche en contenu ! Le battement de cœur de chaque nation ne sera pour elle qu'une lettre dans le grand alphabet du développement mondial, et elle aimera également chaque lettre, en fera des mots, et ils couleront en rythme dans l'hymne qu'elle chantera à son époque !

Quand ce moment viendra-t-il ?

Pas pour nous qui vivons encore sur terre, mais pour ceux qui ont pris leur envol, très bientôt.

Bientôt, la muraille de Chine tombera ; les chemins de fer d'Europe atteindront les archives culturelles fermées d'Asie, et les deux courants culturels fusionneront !

Ils gronderont, peut-être de façon si menaçante que nous, les vieux représentants de la modernité, tremblerons comme devant la venue du Ragnarok, lorsque les vieux dieux doivent tomber. Mais nous ne devons pas oublier que les époques et les générations d'hommes doivent changer et disparaître, qu'il n'en reste que des reflets miniatures, enfermés dans un cadre de mots, qui flottent dans le courant de l'éternité comme des fleurs de lotus, nous disant que toutes ces générations d'hommes comme nous, seulement habillés différemment, ont réellement vécu. L'image de la vie des Juifs de l'Antiquité nous apparaît dans les pages de la Bible, celle des Grecs dans l'Iliade et l'Odyssée, mais notre vie ? Demandez à la muse du nouvel âge, demandez-lui pendant le Ragnarok, quand un nouveau Gimlet transformé apparaîtra. (Selon la mythologie nordique, l'une des demeures célestes, la plus belle et la plus lumineuse, évitant la destruction lors du Ragnarok et destinée aux âmes des personnes bonnes et véridiques). 

 

Amicalement

Natalia

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A propos de Natalia Lagoguey

Après avoir enseigné le français en Russie, travaillé comme secrétaire-interprète à l'ambassade belge de Moscou, mis ses compétences aux services de plusieurs sociétés françaises, Natalia a décidé de partager ses connaissances de l'artisanat slave en général et russe en particulier. Ceci via son blog mais également via son pavillon russe ( www.costumerusse.kingeshop.com/ ) ou vous verrez, entre autre, ses créations et des expositions sur le terrain (Marchés, salons, foires...).

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